Il marchait
la tête dans les étoiles
mais il gardait les pieds sur terre
pour sentir
à chaque pas
battre le coeur des sources
Mais qui dira
le chagrin du renard
qui a perdu sa ruse
dans un buisson d'aubépin?
Et qui dira la peine
de celle qui
cueillant des fleurs
n'a pu laisser sa peur
dans les orties?
Regarde, sous les lauriers
le sommeil a couché le chasseur.
La bête si nue sous sa peur
va descendre à la nuit.
Descendre au jardin
pour l'arbre à mémoire,
les feuilles savantes
couchées sur vos mains,
le visage d'ombre
délivré des ronces,
pour le cri posé
sur le toit du ciel