dimanche 27 octobre 2013

Lune d'automne, Chine, Japon

Lune d'automne, Chine, Japon


Dans la tradition chinoise,on associe l'automne à la couleur blanche, aux sons des pleurs, aux émotions telles que courage et tristesse, aux poumons, à l'élément métal et au tigre blanc.
L'automne est aussi relié dans la pensée chinoise à la direction de l'ouest, considérée comme la direction des rêves et des visions...Pour les Chinois, la nature signifie plus que le cycle des saisons ; elle est à l'intérieur de nous et autour de nous, présente en toute chose. 

 

L'image de la lune est associée à l'automne dans tout l'Extrême -Orient, et la vie quotidienne des Japonais a toujours été profondément marquée par une véritable civilisation de la lune. (…) 







Le clair de lune, tant chanté, c'est celui de la lune du 8ème mois ( mois lunaire), plus précisément celui de la pleine lune du quinzième jour de ce mois.

Clair de lune -
abandonnant la barque
on entre en plein ciel
Koda Rohan





Et la seizième nuit, on peut voir «  la lune qui apparaît après quelques hésitations »... Elle est la lune indécise, comme les vagues, les nuages, à qui les Japonais attribuent ces facultés humaines de tarder, de tergiverser, d'hésiter, de flotter et de douter...





Lune de la seizième nuit _
dans le noir se détache
l'ombre des grands arbres
Chora




Ultime vision de la lune avant l'arrivée de l'hiver, c'est la pleine lune de la treizième nuit du neuvième mois... « Lune des souvenirs », « lune des regrets » ou « lune des adieux »... 

D'entre les branches de camélia
elle est apparue
  la lune des regrets
Buson

Extraits de «  A l'Ouest blanchit la lune » éd. Folle Avoine



Fleurs de lune
pâle blancheur dans la lumière déclinante -pureté,
la lune s'élève
Shimagi Akahiko 





Ceux qui partagent le même goût pour la musique,
 le vin, la poésie
peuvent un jour s'éloigner l'un de l'autre -
mais ceux qui partagent la même émotion
devant la lune, la neige et les fleurs,
ceux-là se comprennent vraiment... 
Baïyuji, 8ème s


vendredi 18 octobre 2013

mercredi 9 octobre 2013

Chaque instant est un instant de plénitude

Chaque instant est un instant de plénitude.
L'événement par excellence, c'est la vie ; et la vie, c'est l'événement par excellence.

L'événement par excellence est cet instant de plénitude où il n'est rien qui ne soit entièrement pénétré par la naissance ; où il n'est rien qui ne soit entièrement pénétré par la mort.

Il est cette ouverture spontanée où la naissance et la mort s'accomplissent spontanément sans se faire obstacle.

                     Cet instant même est celui de l'ouverture de la nature entière.

Bodh Gaya Photo: Jérôme

 La vie , maintenant, c'est l'ouverture spontanée de la nature entière. L'ouverture spontanée de la nature entière, c'est la vie, maintenant. La vie ne vient pas, la vie ne s'en va pas. La vie n'apparaît pas, la vie ne devient pas. Et pourtant la nature entière apparaît à chaque instant, la nature entière meurt à chaque instant.



Nous sommes un nombre incalculable d'actes et de pensées. Sachez bien qu'en chacun d'eux, il y a la naissance, il y a aussi la mort.

Photo: Jérôme

Faites le calme en vous et réfléchissez à ce qui s'opère en ce moment. Peut-on dire, oui ou non, que toutes les choses qui s'y présentent sont ensembles, et toutes ensemble, avec la vie ?


Il n'y a pas un seul instant, il n'y a pas une seule chose qui soient séparés de la vie. Il n'y a pas un seul phénomène, il n'y a pas une seule pensée qui soient séparés de la vie.
 
Le Maître de méditation Yuanwu dit : «  La nature entière naît à chaque instant. La nature entière meurt à chaque instant.»
Photo: Jérôme



 (…) Le principe selon lequel «  La nature entière naît à chaque instant » n'a ni commencement ni fin, il enveloppe à la fois la terre immense et le grand ciel vide. Selon ce principe, non seulement la nature naît à chaque instant, mais aussi la nature meurt à chaque instant.




L'instant où «  la nature meurt » engage la terre immense, et le grand ciel vide n'est pas seulement l'instant où la nature meurt, c'est aussi l'instant où la nature naît. Ainsi peut-on dire que la naissance ne fait pas obstacle à la mort, que la mort ne fait pas obstacle à la naissance.
La terre immense et le grand ciel vide naissent et meurent.
Cela ne signifie pas que la terre immense et le grand ciel vide naissent et meurent séparément à des moments différents.

Photo: Marianne Jonen





(…) Ainsi peut-on dire que la naissance pénètre tout ce qui est à chaque instant, que la mort pénètre tout ce qui est à chaque instant. Le sans-naissance et le sans-mort, c'est la nature entière [ qui naît et qui meurt] à chaque instant. La nature entière, c'est la naissance, la nature entière, c'est la mort à chaque instant.
Photo: Marianne Jonen


 
(…) Entièrement happés par le moment présent, la pensée qu'il y a eu d'autres moments présents dans le passé ne nous atteint pas. Et pourtant, il y en eut bel et bien, et chacun de ces moments fut un moment où la nature entière disparut dans son apparition.

Que la nature entière ait disparu dans son apparition dans le passé n'empêche pas que la nature entière disparaisse dans son apparition maintenant.

            C'est ainsi que chaque instant est le tout premier.










Shobogenzo Zenki : chaque instant est un instant de plénitude

trad.C.Vacher éd. Encre Marine


La fin d'un blog

     Impermanence et changement...    pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...