lundi 23 septembre 2019

Guerre après guerre...



Les temps sont durs: une année de famine
a laissé les campagnes désertées.


Tambours de guerre ou roquettes qui explosent
Quand la guerre a-t-elle jamais pris fin? 

Mes frères vivent tous loin du pays,
éparpillés aux confins de l'empire.

 Empire des Tang, ou pays du fanatisme, 
là où grandit la haine, 
verrons-nous la trêve des combats? 
Sans nouvelles
dispersés sur terre et sur mer
les réfugiés marchent, et cherchent, et marchent...

Aujourd’hui que la guerre bat son plein
les champs et les jardins deviennent rares.
Ceux qui vivaient chair et sang sous un toit
se cherchent solitaires sur les routes.

Sur les routes d'Afrique,
de Selingué à Yaoundé,  
de Ouagadougou à Abidjan,
sur les routes d'Amériques
du Pérou au Mexique,
de Ciudad Juarez à Tijuana,
 sur les routes maritimes
de Lybie en Itatlie,
de Calais à Douvres
                  - ma mère, mes frères, mes enfants, où sont ils?
                                 Sont-ils encore vivants?


 Ils sont comme de ombres sans attaches,
des oies sauvages sur dix mille lis.
Ils laissent les racines retournées 
souches dressées sous le ciel de septembre.

Un petit sac, un téléphone,
de vieilles baskets usés d'avoir marché dans la neige,
quelques dollars froissés pour les vautours,
une cigarette partagée,
ils sont comme des ombres sur les trottoirs de nos villes,

 Chacun de nous fixe le clair de lune
des larmes doivent nous venir aux yeux.
Cette nuit notre voeu d'un toit ensemble
fait de cinq lieux 
un seul lieu dans le coeur.
Po Chü-i. Chine 9ème s.
                                   Et tous,

                         engloutis, éparpillés, ballotés,   
                                 devant:
                    lune se levant au-dessus des vagues,
                      cachée par les ponts d'autoroute,
              blottie dans les nuages au Col de l'Echelle,  
                         font un voeu ce soir,
                     sans doute le même, toujours le même
                      "Si nous pouvions nous retrouver
                         et vivre en paix ensemble..."
 

Guerre après guerre après guerre...
Quand la guerre a-t-elle jamais pris fin?
                                             Lulena


Po Chü-i: Ombres de Chine. A Markowicz ed. Inculte
 

mardi 10 septembre 2019

Devenir un Bouddha...






 Lorsque je regarde avec mes yeux humains
Je pense que c’est impossible vraiment de devenir un Bouddha  
 
Mais ce « je » regardant ce que fait un Bouddha
Fait le vœu de pratiquer
De vouloir
De prendre la décision
Et me dit: » Oui je le ferai. »
 



Pratiquer juste ici et maintenant
Et continuer
Sans fin
Toujours
 
C’est cela vivre dans le vœu -
Voila où l’on trouve la vie paisible.
 


Katagiri Roshi 

jeudi 5 septembre 2019

Chats et moineaux: automne...




Site NEKOJITA




猫の目に
海の色ある
小春かな

dans les yeux du chat
la couleur de la mer
l’été de la Saint Martin


neko no me ni

umi no iro aru
koharu kana
                                                 
                                           Yorie

 





この秋は

何で年よる
雲に鳥

cet automne-ci
pourquoi donc dois-je vieillir ?
oiseau dans les nuages

kono aki wa
nande toshiyoru
kumo ni tori
                                                          
秋ひより
せむ羽すずめの
はをとかな

Le ciel d’automne
des milliers de moineaux –
le bruit de leurs ailes

aki hiyori
senba suzume no
haoto kana

Bassho                  

                              



                             
 


mobile: Calder 






dimanche 1 septembre 2019

Fin de l'errance....


Les Enseignements du Bouddha nous disent que nous sommes composés de quatre éléments, terre, eau, air, feu

et  de ce composé, nous faisons un "moi"

et puis..

nous nous y accrochons

Et le "moi" nous entraîne

de vie en vie

de corps en corps


Ronde du samsara...










La fin d'un blog

     Impermanence et changement...    pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...