Il est possible que le livre
soit le dernier refuge de l'homme libre.
Si l'homme tourne décidément à l'automate,
s'il lui arrive de ne plus penser
que selon les images toutes faites
d'un écran,
ce termite finira par ne plus être libre.
Toutes sortes de machines y suppléeront:
il se laissera manier l'esprit
par un système de visions parlantes;
la couleur, le rythme, le relief,
mille moyens de remplacer l'effort
et l'attention morte,
de combler le vide ou
la paresse
de la recherche et de l'imagination particulières;
tout y sera moins l'esprit.
Suarès 1920
Lu sur la vitre de :
Regarder les vitrines des librairies rend les jours de flânerie plus intelligents...