mercredi 8 mars 2017

11 mars: dernier don du Maître

  
Moriyama Daigyo Roshi



La présence du Maître, la voix du
Maître.
 

A travers le bruit de la pluie, la fleur qui tombe, les journées grises, la flamme de la bougie, la paix de la salle de méditation.
Le geste d'offrande de l'encens. 
Gassho.
La présence du Maître ne s'efface pas.

Je me souviens avoir pensé, il y a longtemps, alors qu'il était encore en vie: "Si je ne peux pas voir mon Maître dans chaque arbre de cette forêt, dans chaque feuille, dans chaque brin d'herbe, c'est que je n'aurai rien compris, non pas à son enseignement, mais à ce qu'il est, à ce que suis."


La voix résonne dans la tête, dans le coeur, dans le souffle. 
La voix ne s'éteint pas.


Chaque syllabe des soutras est chantée à travers mon Maître.
Chaque son de cloche, chaque battement du mokugyo, 
chaque mot du Dharma portent sa voix,
m'éveillent: 
pas de souvenirs, mais un écho, une résonance.

De coeur à coeur.

Le rire de mon Maître.


Et, quoiqu'on ait ressenti de gratitude pour tout ce qui était donné joyeusement, librement,
voir maintenant comme c'était peu, comme c'était pauvre.


Dernier apprentissage, dernier don du Maître:
notre coeur n'a pas de limites
- seulement celles que nous posons.

Joshin Ni



Moriyama Roshi, Joshin Sensei, Jokei Sensei, Brésil, mars 96.



3 commentaires:

  1. 11 de marzo: último don del Maestro



    Moriyama Daigyo Roshi


    La presencia del Maestro, la voz del Maestro

    A través del sonido de la lluvia, la flor que cae, los días grises, la llama de la vela,
    la paz de la sala de meditación.
    El gesto de la ofrenda del incienso.
    Gassho
    La presencia del Maestro no se borra.

    Recuerdo haber pensado, hace mucho tiempo, cuando aún él estaba en esta vida: “Si no puedo ver a mi Maestro en cada árbol de este bosque, en cada hoja, en cada brizna de hierba, es que no he comprendido nada, no de su enseñanza, sino de lo que él es, de lo que él persigue”

    La voz resuena en la cabeza, en el corazón, en la respiración.
    La voz no se apaga.

    Cada sílaba de los sutras es cantada a través de mi Maestro.
    Cada sonido de la campana, cada golpe del mokugyo,
    Cada palabra del Dharma llevan su voz,
    me despiertan:
    No hay recuerdos sino un eco, una resonancia.

    De corazón a corazón.

    La risa de mi Maestro.

    Y, cuanta gratitud se haya sentido por todo lo que fue dado alegremente,
    libremente,
    ver ahora qué poco fue, qué pobre era.

    Último aprendizaje, último don del Maestro:
    nuestro corazón no tiene límites
    - solamente aquellos que les ponemos.

    Joshin Ni

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  2. ...les fleurs au printemps, les feuillages d'automne emportés par le vent, la mue de la cigale en été, la neige en hiver : chacun, dans son langage muet lui enseignait l'impermanence de la naissance et de la mort, sans qu'il n'y eût un moment où il ne se purifiât le coeur...
    _Saigyô-monogatari (Saigyô zenshû, 2e partie, p.308)

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  3. Merci Sensei, le Maître Moriyama
    reste dans nos cœurs à toujours, dans notre pratique, dans notre travail quotidien. Sa joie sonne comme des cloches, ses enseignements font partie de notre vie. Profond Gasshô

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