Nous
descendons tous de l'Homo
habilis
apparu en Afrique il y a environ un million huit cent mille ans,
quelles que soient notre ethnie et notre couleur de peau.
En
remontant assez loin dans le temps, nous devenons tous des cousins
éloignés.
Plus étonnant encore : le décodage du génome de
l'homme et d'autres espèces vivantes nous révèle que cette
convergence d'arbres généalogiques ne concerne pas seulement
l'espèce humaine, mais également toutes les autres.
Par exemple,
nous partageons 99,5% de nos gènes avec les chimpanzés, ce qui
implique que nous descendons tous d'un ancêtre commun et que si nous
descendons tous d'un ancêtre commun et que si nous pouvions remonter
assez loin dans l'arbre généalogique des chimpanzés, nous verrions
qu'il se confondrait inévitablement avec le nôtre à un moment
donné.
Ce qui est vrai pour les chimpanzés l'est aussi pour tous
les autres organismes vivants, des dauphins aux rossignols, en
passant par les cigales, les grands chênes les champignons, ou les
roses.
Nos arbres généalogiques se rejoignent inéluctablement, tôt
ou tard, pour n'en former qu'un seul et unique.
Pour
le bouddhisme, le monde est comme un vaste flux d'événements reliés
les uns aux autres et participant tous les uns des autres. La façon
dont nous percevons ce flux en cristallise certains aspects de
manière purement illusoire et nous fait croire qu'il s'agit
d'entités autonomes dont nous sommes entièrement séparés. Le
bouddhisme ne nie pas la vérité conventionnelle, celle que l'homme
ordinaire voit ou que le savant détecte. Il ne conteste pas les lois
de cause à effet, ou les lois physiques et mathématiques.
Il
affirme simplement que, fondamentalement, il y a une différence
entre la façon dont le monde nous apparaît et sa nature ultime.
Le Cosmos et le Lotus Trinh Xuan Thuan ed.Albin Michel
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