dimanche 15 juin 2014

Je préparerai le thé pour toi











L'oiseau moqueur chante là haut

tapis rouge sur les pelouses vertes du Jardin Zen

sous le parasol

je préparerai le thé pour toi

comme si ce devait être la dernière fois,

ami,

tranquillement calme.









Le meilleur des thés doit être ridé comme le cuir des bottes d'un cavalier tartare, plissé comme le fanon d'un bouvillon ; 

il doit se déployer comme la brume montant d'un ravin, étinceler comme un lac frôlé par un zéphyr, et être humide et doux comme la terre qui vient d'être balayée par la pluie 

Lu Yu












Entre temps, prenons un peu de thé.
 L'éclat de l'après midi se reflète dans les bambous, les fontaines s'amusent à faire des bulles, et dans le chuchotement de la bouilloire, on entend la voix des pins. 
Rêvons d'évanescence, et attardons dans la belle stupidité des choses. 

Okakura Kakuzo

























http://www.tching.com/2012/12/tea-haiku/ :


朝茶のむ僧静也菊の花

asacha nomu sō shizukanari kiku no hana




Il y a de nombreuses traductions de ce poème célèbre, qui chacune met en valeur une facette différente.




Buvant le thé du matin

le moine est tranquille -

le chrysanthème en fleurs

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un moine déguste le thé du matin

tout est calme

floraison des chrysanthèmes

----

pour son thé du matin

le moine s'assoit dans un silence total-

face à face avec les chrysanthèmes









Le défi d'une pièce du thé est d'être construite avec des matériaux apparemment incompatibles, de mêler le hautement sophistiqué avec le brut et le naturel, ; de varier les tailles, formes et emplacements ; de créer un effet de beauté sublime, tout en exprimant simplement le naturel.







 
Bien que je ne puisse pas fuir

ce monde de corruption

je peux préparer le thé

avec l'eau d'un ruisseau de montagne

et apaiser mon cœur

Ueda Akinari




 Sources: 




http://www.earlywomenmasters.net/masters/tea/ extraits de Julia V. Nakamura's "The Japanese Tea Ceremony"




月のゆく
山に心を
ゝくりいれて
やみなるあとの
身をいかにせん

tsuki no yuku
yama ni kokoro wo
wokuri irete
yami naru ato no
mi wo ika ni sen


Mon esprit, je l'envoie 
avec la lune
qui voyage au-delà des montagnes -
mais ce corps
laissé derrière dans l'obscurité?

Saigyo  

http://www.hermitary.com
 













1 commentaire:

La fin d'un blog

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