mercredi 6 juin 2012

Vulnérabilité


2 commentaires:

  1. Si l'on écarte la fragilité physique et la misère matérielle pour se concentrer sur le concept de la conscience, nous sommes tous vulnérables à des degrés divers selon, d'une part, nos capacités à faire face ou à nous détourner de ce qui sollicite notre sensibilité, et nos champs d'action d'autre part.
    La vulnérabilité de l'être est à la source de ce sentiment d'impuissance devant la tragédie du vivre, qui peut nous terrasser, nous tétaniser, mais, le plus souvent, qui nous incline à ne pas voir, ne pas vouloir savoir, dans une tentative de blindage de soi "pour soi" des plus suicidaires pour l'espèce humaine. C'est le pauvre et féroce triomphe de la passive indifférence.
    (Car il est des blindages et des indifférences relativement actives...)

    Par un élan d'identification, la vulnérabilité est aussi ce qui nous permet d'agir, parfois au risque d'y perdre la vie, plus ordinairement à celui de se dépouiller de soi, dans un mouvement d'ouverture à l'autre.
    C'est la richesse et la grandeur de la solidarité. Ce "pour soi" qui ne peut exclure l'autre, impliquant compassion éclairée, exigeante, active.
    Etre solidaire parce que l'autre est moi, est ce que nous avons inventé de mieux, pauvres humains, pour cheminer dans la vulnérabilité.
    (A ne pas confondre avec "les bons sentiments pavage d'enfers"...)

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