Nous sommes dans le berceau des arbres ...
samedi 4 février 2017
lundi 30 janvier 2017
Ouvrez les yeux!
sagi ushinahamu
kesa no yuki
野に山に
動くものなし
雪の朝
Sur champs et montagnes
rien ne bouge
matin de neige
雪 の 枝
夕日 ばさりと
落し けり
Soleil couchant -
tout à coup la neige
tombe d'une branche
Atsuko Ishida
はつ雪や
もの書けば消え
書けば消え
Première neige
ce que j’écris s’efface
ce que j’écris s’efface
Chiyo-Ni
kesa no yuki
野に山に
動くものなし
雪の朝
Sur champs et montagnes
rien ne bouge
matin de neige
雪 の 枝
夕日 ばさりと
落し けり
Soleil couchant -
tout à coup la neige
tombe d'une branche
Atsuko Ishida
はつ雪や
もの書けば消え
書けば消え
Première neige
ce que j’écris s’efface
ce que j’écris s’efface
Chiyo-Ni
samedi 21 janvier 2017
La verdadera luz- la véritable lumière...
Gatha
de
Kanzéon
Je
prends refuge en Kanzéon,
le
bodhisattva qui donne,
le
bodhisattva qui révèle les bonnes graines de notre karma.
Grâce
à Kanzéon, nous pouvons voir

la
véritable lumière du Buddhadharma.
Grâce
à Kanzéon,
nous
pouvons purifier notre vie.
En voyant Kanzéon,
nous
entrons dans le bonheur éternel;
en
répétant le nom de Kanzéon,
nous
entrons dans la pure lumière du Bouddha.
De l’aube au couchant,
nous
répétons le nom de Kanzéon,
de
l’aube au couchant,
nous
gardons nos coeurs tournés vers
Kanzéon.
De
l’aube au couchant, nous sommes un avec
Kanzéon
Kanzeon
Tomo
refugio en Kanzeon,
aquél
que da, aquél quien revela
nuestras
buenas semillas del Karma;
gracias
a Kanzeon podemos ver
la
verdadera luz del Buda Dharma.
Gracias a Kanzeon podemos purificar nuestra vida;
repitiendo
el nombre de Kanzeon,
entramos
en la pura claridad del Buda.
De la mañana a la noche
repetimos
el nombre de Kanzeon.
De
la mañana a la noche mantenemos
nuestros
corazones vueltos hacia Kanzeon.
De
la mañana a la noche, somos uno con
Kanzeon.
dimanche 15 janvier 2017
Faire venir l'hiver
Faire venir l'hiver n'est pas bien difficile – surtout ici, sur notre plateau. Il ne part jamais bien loin; tout au long de l'année, il rôde, il tourne, pousse deux ou trois nuages par-ci, une pincée de gel par-là…Si on lui crie bien fort: " Je t'ai vu! Je t'ai vu!", il s'éloigne gracieusement, un sourire dans les yeux, sans le moindre air coupable, le bougre!
Mais vient le moment: sans avoir besoin de nous concerter, nous savons qu'il est temps de le faire revenir et de l'accueillir pour de bon.
En fait, nous l'aimons bien, cet hiver, même si nous le chassons de temps en temps à cause de son caractère envahissant!
Nous reprenons les gestes millénaires, transmis de génération en génération. Il faut les faire bien, sans guetter du coin de l'œil, sans échanger de regards entendus avec son voisin, car l'hiver est susceptible, parfois et sa colère pèse lourd sur la terre. Mine de rien, donc, nous commençons: nous allons choisir quelques arbres bien secs dans la forêt et tout le village ensuite apporte les scies, et le pique-nique. Au retour, chacun emporte un tas de branches et d'un bout à l'autre de la montagne résonne le bruit des cognées...
Ça ne rate jamais: quelques jours plus tard, au réveil, une brume légère nous enveloppe, quelques feuilles de cerisier se révèlent tachées de rouge et de jaune. Nous faisons bien sûr comme si de rien n'était et nous continuons à scier et à refendre: on peut presque voir, à chaque coup de hache, une fleur se faner, une feuille tourbillonner vers le sol.
Il faut alors souvent calmer les jeunes qui resteraient bien là, les yeux écarquillés, plantés dehors: " Tu as vu ça! Ça marche!" " Commence donc à rentrer les bûches", s'écrie le grand-père, et, au passage du petit-fils, à voix basse:" Et ne fais pas l'andouille…"Conseil accompagné d'une bonne claque sur le haut d'un crâne.
Maintenant que tout est bien mis en route, nous pouvons aller chacun à notre rythme: l'un rentre ses dahlias, l'autre prépare le tonneau de sable pour conserver les carottes, chez nous, nous nous activons à râper la choucroute. Et un matin, ah!, avant même d'ouvrir les yeux, nous le sentons, dans le goût de l'air, dans le silence de la terre, dans le chant de la rivière…Les petits se précipitent dehors, sans prendre le temps de mettre leurs chaussures, toute la maisonnée pousse des cris de joie: " Bienvenue! Bonjour! Bonjour!" Et nous contemplons respectueusement le champ blanc de givre.
Le plus âgé donne la main au plus jeune, et ils s'avancent pour y tracer leurs empreintes, scellant ainsi une fois de plus l'alliance immémoriale de l'homme, de la terre et de l'hiver.
Ensuite, tranquillement, nous retournons nous coucher et là, au creux de nos draps, nous laissons enfin éclater un grand rire: " On l'a eu! On l'a eu!" …Peut-être parce qu'il est au cœur de l'homme de croire davantage dans la rouerie que dans l'émerveillement…
Et que me reste-t-il à dire? Il en fut ainsi depuis l'époque de nos pères, et des pères de nos pères, mais je n'ignore pas qu'il est maintenant des hommes qui vivent loin des montagnes et des rivières, sans rires et sans jeux, sans cheminées et sans contes. Ils n'aiment ni pluie, ni froid ni chaleur; et j'ose à peine le dire, ils ne croient pas à notre tâche de gardiens.

Ils prétendent qu'ils dominent le monde, qu'ils peuvent bousculer les saisons, cultiver sans la terre. Ils ne savent pas qu'il faut connaître la marche des montagnes et la douceur des pierres. Ils sont aussi ignorants que de jeunes chevreaux et plus arrogants qu'un troupeau de chèvres! Nous, nous apprenions aux enfants, mais qui leur apprendra, à eux, à aimer cette terre?
Photos: Lulena, Marcelo,
lundi 9 janvier 2017
La neige vient...
En regardant la neige
La neige ne vient pas du ciel
mais d’un lieu plus lointain
Là où nous nous balancions
avant de naître ici
Elle vient du pays natal
où seule une balançoire vide est pendue
C’est pour cela
que nous sommes enchantés
par vos cheveux qui s’effritent au premier rayon de soleil
C’est une voix qui retourne à la vie
Là où notre curiosité
notre silence n’atteignent pas
De ce lieu si lointain
accourt la neige
pour devenir enfin un morceau de couleur
La neige ne vient pas du ciel
mais d’un lieu plus lointain
Là où nous nous balancions
avant de naître ici
Elle vient du pays natal
où seule une balançoire vide est pendue
C’est pour cela
que nous sommes enchantés
par vos cheveux qui s’effritent au premier rayon de soleil
C’est une voix qui retourne à la vie
Là où notre curiosité
notre silence n’atteignent pas
De ce lieu si lointain
accourt la neige
pour devenir enfin un morceau de couleur
mardi 3 janvier 2017
Hé! Happy New Year!
Tout droit et hop! on y est!
2017, une année légère- un vélo, quelques carottes et la joie du Dharma!
Bienvenue!
Bienvenue!
Dessin: Devin Amato dans le dernier Buddhadharma
mercredi 21 décembre 2016
Aimer Paris en décembre
Sûrement à cause du fleuve,
peut-être parce que sur une île;
pour la couleur de la pierre,
parce que j'y vois encore les traces
de tant d'heures, d'années,
de tant d'hommes au travail, de sueur, de misère, et de joie quand se forme la voûte,
de passion - ces arcs-boutants qu'on n'avait jamais vus,
cette provocation,
tous ces regards admiratifs, curieux ou indifférents aussi,
depuis des siècles;
un jardin,
des enfants qui jouent,
des langues inconnues,
un ciel plus grand que partout ailleurs
dans cette ville.
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