lundi 8 mars 2021

Le Maître...


 

La présence du Maître, la voix du Maître.
 

A travers le bruit de la pluie, la fleur qui tombe, les journées grises, la flamme de la bougie, la paix de la salle de méditation.

Le geste d'offrande de l'encens. 

Gassho.
La présence du Maître ne s'efface pas.


Je me souviens avoir pensé, il y a longtemps, alors qu'il était encore en vie: "Si je ne peux pas voir mon Maître dans chaque arbre de cette forêt, dans chaque feuille, dans chaque brin d'herbe, c'est que je n'aurais rien compris, non pas à son enseignement, mais à ce qu'il est, à ce que suis."


La voix résonne dans la tête, dans le coeur, dans le souffle. 

La voix ne s'éteint pas.


Chaque syllabe des soutras est chantée à travers mon Maître.

Chaque son de cloche, chaque battement du mokugyo, 

chaque mot du Dharma portent sa voix,

m'éveillent: 

pas de souvenirs, mais un écho, une résonance.
 

De coeur à coeur.


Le rire de mon Maître.


Et, quoiqu'on ait ressenti de gratitude pour tout ce qui était donné 

joyeusement, librement,

voir maintenant comme c'était peu, comme c'était pauvre.


Dernier apprentissage, dernier don du Maître:

notre coeur n'a pas de limites

- seulement celles que nous posons.


Joshin Ni

Allumant une bougie

avec une autre -
soir de printemps - Buson

Buson

 

 

 

La presencia del Maestro, la voz del Maestro.



A través del sonido de la lluvia, la flor que cae, los días grises, la llama

de la vela, la paz de la sala de meditación.

El gesto de ofrecer incienso.

Gassho.

La presencia del Maestro no se desvanece.



Recuerdo haber pensado, hace mucho tiempo, cuando aún él vivía,

"Si no puedo ver a mi Maestro en cada árbol de este bosque, en cada hoja,

en cada brizna de hierba, entonces no he entendido nada,

no solo su enseñanza, sino lo que es, lo que soy".



La voz resuena en la cabeza, en el corazón, en la respiración.

La voz no se apaga.



Cada sílaba de los sutras es cantada a través de mi Maestro.

Cada toque de la campana, cada golpe del mokugyo,

cada palabra del Dharma tiene su voz,

despertandome:

ningún recuerdo, sino un eco, una resonancia.



De corazón a corazón.



La risa de mi Maestro.



Y, cuando se ha sentido gratitud por todo lo que fue dado

alegremente, libremente,

ver ahora que era poca, lo pobre que era.

Último aprendizaje, último presente del Maestro:

nuestro corazón no tiene límites

- sólo aquellos que nos planteamos.

Joshin Ni



Encendiendo una vela

con otra -

noche de primavera –

Buson


Traduction: Disciple Helene Shinsei





 





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