lundi 27 septembre 2021

Gathas du jardin

 




Assise dans le jardin 
Je fais le vœu
Avec tous les êtres
De garder la fraîcheur de ce matin
Même au plus noir de l'hiver 


 

Assise dans le jardin
Je fais le vœu
Avec tous les êtres
De reconnaître l'importance de chacun
Dans le bouquet du monde

 


Assise dans le jardin
Je fais le vœu
Avec tous les êtres
De me souvenir que fleurs blanches
 fleurs roses fleurs jaunes
Toutes sont aussi belles

Lulena

samedi 11 septembre 2021

Quand vous arrivez là


 

Arrêtez et cédez, et vous êtes comme un océan accueillant mille rivières; 

quand vous êtes là, il n'y a plus à attraper ou à rejeter.




Lâchez, et vous êtes comme une grande vague poussée par le vent; 

quand vous arrivez là, il n'y a plus intérieur ni extérieur.



 Les Bouddhas ne savent pas que cela existe, les chats familiers savent que cela existe; 

ne mettez pas le secret ineffable du zen dans votre petit coeur.




M°Dogen Eiheikuroku

 

Photos Marylise

samedi 4 septembre 2021

Les chemins de notre vie...

 

Les chemins de notre vie...


Il y a les chemins de l'automne, où joue le vent frisquet; les chemins du crépuscule, qui ont leur charme, lorsque la lumière baisse, que les ombres s'allongent, et que les formes se fondent devant nos yeux fatigués; les chemins baignés de lune, mystérieux, un peu effrayants, si attirants; les chemins de la nuit, où nous frôlent les chauve-souris, et les chemins de l'aube, aussi, tracés dans les collines par le chant des oiseaux; les chemins sans issue, où pourtant on s'entête; les chemins où l'on se traîne, épuisé sous le poids de notre sac, et ceux qui sont parcourus au pas de gymnastique, en chantant « La Madelon »...

 

Les chemins râpés de notre colère, et les chemins embourbés de nos rancunes; ceux qui s'effacent quand on s'approche, et ceux qui nous accueillent puis disparaissent quand nous essayons de faire demi-tour.

 


 

Il y a les chemins avec des carrefours à tous les coins, qui nous rendent incertains et hésitants, et ceux qui chargent tout droit au-delà de l'horizon, nous laissant épuisés d'avance; il y a les chemins de poussière, qui semblent cacher leur oasis quand nous avons le plus soif, et les chemins tracés par nos efforts, pas après pas, dans la neige; il y a ceux qui tournicotent, et ceux qui ne nous mènent nulle part. Le petit chemin qui sent la noisette a eu son heure de gloire, et nombreux sont toujours ceux qui cherchent le chemin du paradis...le chemin vers la gloire brille de toutes ses paillettes et en attrape plus d'un et en avale plus d'une...sans compter que le chemin bien pavé vers l'enfer brûle souvent sous nos pas...


 

Il y a le chemin si long entre nous et ceux qui nous attendent, bras grands ouverts, et le chemin triste qui mène vers l'école; mais, à la fin de la journée, voilà le chemin du retour où les filles se font tirer les cheveux – attention,elles savent se moquer avec des rires aigus et pincer les garçons!

Il y a le chemin ardu et la ballade des paresseux; ceux sur lesquels on flâne, sans se presser d'arriver, les chemins sans but, et, si doux sous nos pas, merveilleusement ensoleillé, le chemin de notre premier amour que nous suivrons toujours, c'est sûr, nous le jurons......

 


 Les chemins où nous marchons seuls, pas toujours solitaires, et ceux où nous jouons des coudes; ceux qui semblent ne jamais finir, et ceux dont nous ne trouvons pas l'entrée; les chemins de l'enfance, les chemins interdits, les chemins barrés, les chemins buissonniers; les chemins où nos pieds saignent, les chemins qui brisent notre orgueil, les chemins qui nous emplissent d'amour pour tout ce qui nous entoure...

 

Tant de chemins...A choisir à chaque instant, chemin unique, le nôtre, celui qui est là, exactement sous nos pas, prêt à devenir ce que nous voulons qu'il soit. C'est sur ce chemin-là, sous nos pieds et pas ailleurs, qui n'est ni le chemin de l'un, ni celui de l'autre, et pas non plus un chemin rêvé, que nous devons avancer, et vivre et aimer et disparaître...

Chemin de joie, chemin de peine, chemin bariolé de tous nos désirs et de toutes nos attentes, chemin constellé d'arrêts et de chutes, chemin trop long ou trop court, ou juste comme il faut, notre chemin.

Car ce chemin n'existe qu'au moment où nous le créons, c'est la grandeur de notre vie, et nous sommes ce chemin, et ce chemin est nous. Unique. Difficile. Merveilleux.





La fin d'un blog

     Impermanence et changement...    pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...