LA JOIE JAILLIT DANS LES PIEDS DU SOLEIL
Tu as lancé ton filet
et ton drapeau suit le vent
La vie claque dans tes haubans
Écoute le vol des oiseaux
la couleur sous tes paupières
la couleur sous tes paupières
Rien n’est jamais immobile
Un papillon le sait
et le blé au bord des moissons
et le blé au bord des moissons
Emporte la lumière
un peu dans chaque main
un peu dans chaque main
LES RIRES DU PRÉSENT
Je pèserai le bleu
pour savoir s’il est plein
plein de ciel plein de rêve plein de rien
plein de rien ?
pour savoir s’il est plein
plein de ciel plein de rêve plein de rien
plein de rien ?
Je suis sculptée par le soleil et j’attends
J’attends le rien
Mon univers est rond
J’attends dans le repli du frais au creux du cou
J’attends dans le repli du frais au creux du cou
J’attends dans la balancelle de l’ombre
J’attends et je regarde passer le rien
J’attends et je regarde passer le rien
Mes mains cueillent le temps à travers mes cheveux
Le temps joue
entre mes orteils comme sève et rameaux
Le temps à l’abri arrondi de mes bras
Faudrait-il être ailleurs devenir autre ou autrement ?
Faudrait-il choisir le moins le moindre l’inverse ?
Faudrait-il choisir le moins le moindre l’inverse ?
Si je ne bouge pas est-ce que le temps m’oubliera ?
AVEC LE TEMPS DU VIDE
Au cœur de tous les ailleurs
des géographies d’ombres
dessinent leur éblouissement
des géographies d’ombres
dessinent leur éblouissement
clament la mélodie des noirs
comme la lumière
qui ne s’arrête à aucun mot
comme la lumière
qui ne s’arrête à aucun mot
Roselyne Sibille
Extraits de Lisières des saisons
http://www.roselynesibille.com
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