dimanche 30 mars 2014
dimanche 23 mars 2014
Ici, maintenant, tout est neuf!
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footage.shutterstock.com |
Un seul mot - mais juste!
Les âges passés ne bougent pas.
Les pousses de peuplier font naître de nouvelles brindilles.
Les fleurs de prunier couvrent les vieilles branches.
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qiphotos.worldpress.com |
Former des milliards de terres à travers leurs fleurs, et s'épanouir dans chaque terre, est le travail des fleurs de prunier. Sans la vertu des fleurs de prunier, il n'y aurait pas de vertu de la pluie ou de la rosée.
Les ruisseaux de la vie sont issus des fleurs de prunier.
Ne pensez pas que les fleurs de prunier sont seulement la neige sur le monastère de Shaolin du Mont Song.
Elles sont les prunelles du Tathagata illuminant au-dessus des têtes et sous les pieds.
Ne pensez pas que les fleurs de prunier sont seulement la neige de la Montagne de Neige, ou du palais des Neiges.
Elles sont les prunelles de l'oeil du véritable enseignement du vieux Gautama.
Les prunelles des cinq yeux sont complètement manifestées dans ce lieu. Les prunelles des mille yeux sont complètement manifestées dans cet oeil.
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www.paularthic.com |
Sachez que les fleurs et le sol sont entièrement non-naissance. parce que les fleurs sont non-naissance, le sol est non-naissance. Non naissance signifie: sagesse insurpassable. Voir "ceci" juste à cet instant est "fleurs de prunier dans la neige, juste une branche".
Sol et floraison, la naissance pénétrant la naissance. (...)
Le monde entier est sol-esprit; le monde entier est floraison-coeur.
Parce que le monde entier est floraison-coeur, le monde entier est fleurs de prunier.
Parce que le monde entier est fleurs de prunier, le monde entier est la prunelle de Gautama.
" Ici, partout, juste maintenant": ce sont les montagnes, les rivières et la terre. Chaque chose et chaque instant est la réalisation de " je suis originaire de cette terre, je transmets le dharma, je sauve les êtres pris dans l'illusion,. une fleur s'ouvre : cinq pétales; le fruit mûrit de lui-même."
Bien qu'il y ait la venue d'Inde et la marche vers l'est, c'est le partout des fleurs de prunier
juste maintenant.
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katsushikahokusai.org |
Bonne fortune au premier jour de l'année;
les myriades de choses, toutes, sont neuves.
En se prosternant la grande assemblée s'y reflète.
Les fleurs de prunier s'ouvrent et le printemps arrive.
M° Dogen : Baige -Fleurs de Prunier- in Moon in a Dewdrop
Traduction Lulena - parce que chaque jour est le premier jour...
mercredi 19 mars 2014
jeudi 13 mars 2014
Frère des bêtes sauvages...
photo Liliane |
Nous
sommes tous faits de poussières d'étoiles.
Frères des bêtes
sauvages et cousins des fleurs des champs,
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Photo Marcelo |
nous portons tous en nous
l'histoire cosmique.
Le simple fait de respirer nous relie à tous les êtres qui ont vécu sur le globe.
Le simple fait de respirer nous relie à tous les êtres qui ont vécu sur le globe.
Par exemple, nous inhalons
encore aujourd'hui des millions de noyaux atomiques partis en fumée
lors du supplice de Jeanne d'Arc en 1431, et quelques molécules
provenant du dernier souffle de Jules César.
Les milliards de
molécules d'oxygène que nous inhalons avec chaque bouffée d'air
ont été un jour ou l'autre dans les poumons de chacun des cinquante
milliards d'individus ayant vécu sur Terre.
Quand un organisme
vivant meurt et se décompose, ses atomes sont libérés dans
l'environnement, pus intégrés dans d'autres organismes.
Nos corps
contiennent ainsi environ un milliard d'atomes qui ont appartenu à
l'arbre sous lequel le Bouddha a atteint l'Éveil... Il y a quelque
deux mille cinq cents ans.
Trinh Xuan Thuan
Trinh Xuan Thuan
dimanche 9 mars 2014
11 Mars - renaît la lumière
Tout disparaît. La pratique continue...
Zoketsu
Norman Fischer Shambala Sun Mai 2012
Le
récit de la disparition du Bouddha, telle qu'on la trouve dans le
Mahaparinibbana Sutra du canon pâli est d'une beauté austère. Le
Bouddha ayant déjà « renoncé à la force vitale » et
annoncé le moment et le lieu de sa disparition, est entouré de ses
disciples. Il leur demande s'ils ont des questions ou doutes ultimes,
et devant leur silence – et grâce à sa clairvoyance- il réalise
qu'ils sont fermement établis dans l'éveil.
Il prononce alors ses dernières paroles, pour eux et toutes les générations suivantes de pratiquants :
Il prononce alors ses dernières paroles, pour eux et toutes les générations suivantes de pratiquants :
« Maintenant, moines, je vous le dis :
tout ce qui est composé a la nature du changement. Soyez diligents
dans votre pratique. »
Puis
le Bouddha entre dans les différents niveaux de méditation,
disparaissant finalement de cette vie . Les moines qui ne sont
pas encore complètement éveillés « s'arrachent les cheveux,
lèvent les bras, se jettent par terre, et pleurent avec un chagrin
extrême en criant « Trop tôt ! Trop tôt ! ».
Mais
les moines pleinement réalisés restent attentifs et disent :
« Tout ce qui est composé est impermanent. A quoi bon
pleurer ? »
(...)
Dans la façon dont cette scène finale est racontée, le
contraste entre les moines qui expriment leur chagrin et ceux qui
reçoivent la disparition du Bouddha avec équanimité ne pourrait
pas être plus grand. Le sutra semble impliquer une désapprobation
des premiers et une approbation des seconds.
Parce
que si l'impermanence est la permanence est la Nature de Bouddha,
alors la perte est la perte est aussi le bonheur, et les deux sortes
de moines doivent être approuvés. L'impermanence n'est pas
seulement à dépasser et à conquérir. Elle est aussi à vivre et à
apprécier, parce qu'elle reflète tout
ce qui est de
notre nature humaine.
Les
moines qui pleurent et qui crient n'expriment pas seulement leur
attachement, ils expriment aussi leur immersion dans cette vie
humaine, et leur amour pour quelqu'un qu'ils révèrent.
J'en
ai fait l'expérience plus d'une fois dans les moments de grandes
pertes : (…) mes larmes et ma tristesse sont l'expression de
l'amour, et ma douleur me fait aimer davantage le monde et la vie.
Chaque apprentissage de l'impermanence , personnel et émotionnel que
la vie a été assez généreuse pour m'offrir, a approfondi mes
possibilités d'aimer.
Le
bonheur que la pratique spirituelle promet n'est pas une félicité
sans fin, une joie sans fin, une transcendance infinie. Qui voudrait
cela dans un monde où il y a tant d'injustice, de tragédies, de
malheurs, de maladies et de mort ?
Ressentir
le fléau de l'impermanence et de la perte et l'apprécier en même
temps profondément en tant que splendide essence de ce que cela
signifie « être tout ce qui est » - voici la vérité
profonde dont j'entends l'écho dans les dernières paroles du
Bouddha.
Tout
disparaît. La pratique continue.
Poème
de Noiri
Roshi ( Maître de Moriyama Roshi) :
La
transmission juste
est la
prosternation
en
signe de gratitude
L’Éveil juste est le véritable Maître
Lorsque
la foi pure apparaît
pratique
et action juste
ne font
plus qu'un
Au-dessus
du toit
de tuiles bleues
de tuiles bleues
la
lune
comme
un ballon d'enfant
La
cloche sonne; le son en est tout doré de soleil
L'univers
entier ( tel quel) est le véritable corps humain.
L'univers entier est la porte de la libération.
L'univers entier est la porte de la libération.
L'univers
entier est l'oeil du bouddha Vairochana.
L'univers entier est le corps du Dharma du soi.
Yuibutsu Yobutsu. Seul un Bouddha reconnaît un Bouddha SBGZ
L'univers entier est le corps du Dharma du soi.
Yuibutsu Yobutsu. Seul un Bouddha reconnaît un Bouddha SBGZ
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Le
corps en son entier – une clochette du vent
bouche
ouverte suspendue dans le vide
n'offrant
aucune prise au vent
ne
parlant que de sagesse
pour le bien des autres.
M°
Nyojo cité dans « Inmo » Shobogenzo M°Dogen
Juste deux mots qui tournent dans ma tête pour dire notre vie humaine, ses limites, notre Nature de Bouddha, sans limites,
et notre Voie, toujours là: "aimer" et "lumière" - et bien sûr, "merci " est dans chacun de ces mots, à chaque instant...
et notre Voie, toujours là: "aimer" et "lumière" - et bien sûr, "merci " est dans chacun de ces mots, à chaque instant...
Dans
la montagne vide l'homme est sans forme
Où
la voix seule vient en échos.
Les
ombres du couchant s'inversent dans la forêt-
Sur
la mousse renaît la lumière
Wang
Wei
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Plus de photos du Japon: http://zendo3tesoros.wordpress.com/zuigakuin/
mercredi 5 mars 2014
paris, hiver, fin d'hiver...
Sur la
table
un
reste de carottes
la
pluie la pluie la pluie
Plutôt
apaisant
dans
l'obscurité tombante
le
tic-tac du four
Les
pavillons de banlieue
ont mis
leurs casquettes
-parés
pour l'hiver !
Lumière
d'hiver
chaque
pavé se transforme
en
poisson d'argent
Parfum
du thé grillé :
au plus
froid de l'hiver
un strident MIIIII...mimimiiiii...
après
zazen
les
choses du monde apparaissent
fétus
de paille
Sortant
de la douche
tout le
grand océan
dans
mon oreille gauche !
Marguerites
blanches
à côté
du Bouddha-
un
petit air de fête !
Je me
souviens ce matin
du
moment où je penserai
qu'au
fond soixante
ans
ce
n'est pas si vieux
dimanche 2 mars 2014
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La fin d'un blog
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