samedi 29 décembre 2018

dimanche 23 décembre 2018

Noël: tous les Bouddhas!


Partager la joie de Noël, sa générosité, et l'espoir...

Avec tous les Bouddhas et tous les êtres...

dimanche 16 décembre 2018

Le temps, le temps, le temps...


 Le temps file

Trois cents millionième de seconde.
C'est le temps que dure une particule
- pensez comme un seul jour est sans fin!

Vous dites qu'un jour c'est trop court?
Espèce d'avare avide.

Ko Un 

 



Hâte toi de bien vivre
et songe que chaque jour
est à lui-même une vie

Sénèque

Pour passer le temps
 
Qui est long
Quand on est mort
 
Il faut apprendre
A compter les feuilles
Mortes
Et les cailloux
Là où l’on est enterré
 
Pour profiter du temps
Qui est si court
Quand on est vivant
 
Il faut apprendre
A compter comme l’eau :
Du nuage
A la pluie et de la pluie
Aux ruisseaux
 
Dans les deux cas
Vu de l’éternité
C’est pas la mer à boire
 Werner Lambersy

Conversation à l'intérieur d'un mur 2



Photos: Laurent G. Lulena

mercredi 5 décembre 2018

La lampe qui illumine le monde...


Voici ce qu’écrivait Hongzhi (  Wanshi) en parlant du zendo où dormaient les moines, dont il commença la construction en 1132 et qui fut terminé en 1134 :

« En hiver, il y fait chaud, en été frais. Pendant le jour, on y respire le parfum de l’encens, et la nuit une lampe y brûle. 


Les moines/ nonnes  ouvrent leurs bols et mangent, se lavent les pieds et s’assoient. Ils cultivent la terre, ou nourrissent les bêtes.

Je leur indique comment parvenir au calme et à la paix.

En automne, l’eau déborde du vieux puits ; au printemps, le changement s’engouffre partout.

Au plus profond de la solitude, le silence est accompli ; quand nous agissons, notre activité s’étend autour de nous, éblouissante.

   Les couleurs s’effacent, mettant en valeur le sceau du lignage des Bouddhas et des Maîtres.

La lumière dissout les ténèbres, perpétuant la lampe qui illumine le monde. »






mercredi 28 novembre 2018

Errance(s) hier et aujourd'hui...le St Louis 1939


" Regarde-les donc bien, ces apatrides,

toi qui as la chance de savoir où est ta maison, et ton pays.(...)

Regarde-les bien ces déracinés,
toi qui as la chance de savoir de quoi tu vis
et pour qui,
afin de comprendre avec humilité
à quel point le hasard t'a favorisé par rapport aux autres.

Regarde-les bien, ces hommes entassés à l'arrière du bateau
et va vers eux, parle-leur,

cette simple démarche, aller vers eux,
est déjà une consolation. 


Stefan Zweig  Voyages 

 




« Un des trois bateaux a coulé. Il y a eu 42 morts. J’ai enlevé mes habits parce qu’ils pouvaient me faire couler puis j’ai nagé vers l’autre canot et je m’y suis accroché. Lorsque l’Aquarius nous a finalement récupérés, il y avait beaucoup de gens qui pleuraient… La dame [qui m’avait prêté l’argent]…son mari avait péri dans l’autre canot. »

Ousmane 24 ans,Côte d'Ivoire

Photo meretmarine


Régulièrement, après avoir sauvé des vies, l'Aquarius revient vers les côtes européennes avec toujours la même question : où accoster ? Et qui pour accueillir les migrants ? Plus le temps passe, plus la question énerve. (...)


Si demain l’Aquarius ne retrouve pas de pavillon, le silence tombera sur la Méditerranée.  

 Laurent Gaudé    Le Monde octobre 18

Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et mort par suicide le 22 février 1942 , à Petrópolis au Brésil. 

Dès 1933, à Munich et dans d'autres villes, les livres du "juif" Zweig étaient brûlés en autodafé.





Le St LOUIS 

"En 1939, l'Amérique ferma sa frontière à un paquebot de 908 réfugiés juifs.





Le 13 mai 1939, le Saint-Louis, paquebot transatlantique allemand, quitte le port de Hambourg. À son bord, 937 passagers. La grande majorité d'entre eux sont des juifs allemands fuyant le Troisième Reich.

Persécutés–quelques mois auparavant avait lieu la Nuit de Cristal, pogrom où une centaine de juifs furent assassinés–, ils ont réuni l'argent nécessaire pour un visa et un aller simple sur le Saint-Louis dans l'espoir de trouver refuge en Amérique.

 Mais, alors que leur paquebot appareille dans le port de la Havane, les autorités cubaines ne les autorisent pas à débarquer.

Après Cuba, le Saint-Louis tente sa chance aux États-Unis. Le bateau navigue si près des côtes de la Floride que les passagers aperçoivent les lumières de Miami.

Un câble est envoyé au président Franklin D. Roosevelt, lui demandant de leur accorder l'asile. Il ne reçut jamais de réponse.

Le Saint-Louis a dû faire demi-tour pour l'Europe, alors sous la botte nazie. Beaucoup de ses passagers furent victimes des camps, comme les membres de cette famille, tous tués à Auschwitz.




http://www.slate.fr/story/106249/1939-amerique-refoulait-refugies-juifs






 Telle est bien en effet notre nature : tout le mal qui a lieu ici-bas, nous en sommes informés. 
Chaque matin, le journal nous lance en pleine figure son lot de guerres, de meurtres et de crimes, la folie de la politique encombre nos pensées, mais le bien qui se fait sans bruit, la plupart du temps nous n'en savons rien.

Stefan Zweig  Voyages 





 On ne nous faisait rien - on nous laissait seulement en face du néant, car il est notoire qu'aucune chose au monde n'oppresse davantage l'âme humaine.
 Stefan Zweig  Le joueur d'échecs




Pétition internationale : 1 million de signatures attendues

SOS MEDITERRANEE a choisi la plate-forme WeMove pour porter cette pétition qui peut être signée dès maintenant sur
https://you.wemove.eu/campaigns/sauvons-l-aquarius-et-le-sauvetage-en-mer






Chaque drame est unique - il ne s'agit pas de comparer mais de constater que le rejet, le refus, la peur, et l'égoïsme confortable ont des conséquences terribles et qu'ils existent à toutes les époques. 
Cela se passe aujourd'hui et c'est aujourd'hui que nous devons faire un geste.
Parce que nous avons aussi envie d'être généreux.
Parce que nous ne voulons pas que ce soit toujours la peur qui gagne.

Parce que nous ne pourrons pas dire " Je ne savais pas..."

Lulena


jeudi 22 novembre 2018

S'asseoir et regarder







Lorsque toutes les portes ont volé en éclat

 
chaque endroit est un endroit tranquille -


 
lorsque l'esprit n'est plus attaché aux choses

 
toutes les choses deviennent pures-

  


alors je m'assois tranquillement

 
à l'ombre des pins

 
et regarde le crapaud

 
dans la lune

 
s'élever doucement

 
et flotter la-bas vers l'Est.




 


Yikui





samedi 17 novembre 2018

Infini d'automne- douleur exquise

Certains lieux...mais que font-ils à notre tête, à notre corps pour que leur souvenir vive encore en nous des années et des années après que nous les ayons quittés...
 Pour qu'ils apparaissent à l’improviste devant nous sur les murs-écrans de nos maisons vides et que  notre coeur palpite, et appelle...? 
Pour que nos yeux les cherchent trop souvent dans les villes immobiles...?

Harmonie, arbres et montagnes, maisons de pierre et rapaces, ça et là quelques touffes de genêt; piquets trop vieux, délavés, prêts à tomber, inutiles; traces des hommes, chemins usés, pas effacés; herbe de fin d'été, sèche et cassante; volcans apaisés; 
rien qu'un ciel, une promesse, espace infini...


Coeur trop petit, qui voudrait tant tout contenir; yeux qui cherchent, et se troublent; infini qui transperce; 
exquise, douleur exquise...













lundi 5 novembre 2018

Ce qui s'est passé le 3 novembre 2018...

ce jour-là, ils ont regardé Lulena.zen- mais qui sont-ils?

Je ne le saurai pas...

Ils ou elles? Ont-ils, ont-elles ouvert la page au hasard? En cherchant autre chose? Comment arrive-t-on sur Lulena d'Ukraine ou de Corée...?



Qu'y avait-il en première page, ah oui,  "Lune des chagrins, lune des adieux"...photos du Japon, poèmes, dessins.. mais ils/elles ont aussi remonté le temps, jeté des coups d’œil sur d'autres articles:

l
 




Qui a lu " Animal, animal"? Qui est remonté jusqu'au 24 août pour regarder l'encre débordant du pinceau de Shinichi Maruyama ?

De chez eux? d'un café Internet? Rêvons d'une amie qui leur a dit : "Regarde ce que j'ai trouvé..."

Rêvons d'un moment partagé, d'adresse échangée...

Devant ces statistiques je m'interroge: que mettre maintenant? qu'est-ce qui pourrait donner l'envie à une polonaise, un italien, un suisse et une coréenne l'envie de revenir voir mon blog...?

Photo de notre campagne en automne? Une image de Bouddha prise en Birmanie par Anne l'été dernier? Quelques lignes d'un soutra? Un vitrail de Kim En Joong?

Profiter d'internet pour partager une joie, un instant de beauté...? Ou juste une curiosité en espérant être  comblé par une découverte..?

Peu m'importe, merci d'être venus/es- même un instant, même en passant parce que c'est exactement comme cela que nous essayons tous ensemble, les passionnés comme les curieux, ceux qui aiment la photo et ceux qui aiment les poêmes, de mettre un peu de lumière dans ce monde...


Alors, je choisis Kim En Joong dans la Basilique Saint Julien


ou dans la Cathédrale de Rouen



et un dessin de Mayumi Oda:


Kanzeon, le/la bodhisattva de la compassion et un dauphin...


 Parce que...:



...cosmos infini dans lequel les interactions sont infinies entre les membres infinis de ce cosmos...

Illustrations:

 https://www.routard.com/photos/auvergne/74007-vitrail.

https://www.kimenjoong.com/kim-joong-cathedrale-dame-de-rouen/

https://mayumioda.net/

http://dharmatoday.com/2016/10/02/vedic-metaphor-indras-net/

mardi 30 octobre 2018

Lune des chagrins, lune des adieux


Dans la tradition chinoise, on associe l'automne à la couleur blanche, aux sons des pleurs, aux émotions telles que courage et tristesse, aux poumons, à l'élément métal et au tigre blanc.
L'automne est aussi relié dans la pensée chinoise à la direction de l'ouest, considérée comme la direction des rêves et des visions...Pour les Chinois, la nature signifie plus que le cycle des saisons ; elle est à l'intérieur de nous et autour de nous, présente en toute chose.

L'image de la lune est associée à l'automne dans tout l'Extrême -Orient, et la vie quotidienne des Japonais a toujours été profondément marquée par une véritable civilisation de la lune. (…)
Sable d'argent pour refléter la pleine lune
Jardin Ginkaku au Temple Jisho-ji, Kyoto


       
Le clair de lune, tant chanté, c'est celui de la lune du 8ème mois ( mois lunaire), plus précisément celui de la pleine lune du quinzième jour de ce mois.

Clair de lune -
abandonnant la barque
on entre en plein ciel
Koda Rohan


 " Tsukimi Dango" gâteaux de lune

Et la seizième nuit, on peut voir «  la lune qui apparaît après quelques hésitations »... Elle est la lune indécise, comme les vagues, les nuages, à qui les Japonais attribuent ces facultés humaines de tarder, de tergiverser, d'hésiter, de flotter et de douter...
   Lune de la seizième nuit _
        dans le noir se détache
         l'ombre des grands arbres
Chora

Ultime vision de la lune avant l'arrivée de l'hiver, c'est la pleine lune de la treizième nuit du neuvième mois... « Lune des souvenirs », « lune des regrets » ou « lune des adieux »...


D'entre les branches de camélia
elle est apparue
la lune des regrets
Buson

Fleurs de lune
pâle blancheur dans la lumière déclinante -pureté,
la lune s'élève
Shimagi Akahiko

Ceux qui partagent le même goût pour la musique, le vin, la poésie
peuvent un jour s'éloigner l'un de l'autre -
mais ceux qui partagent la même émotion
devant la lune, la neige et les fleurs,
ceux-là se comprennent vraiment...
Baïyuji, 8ème s




Extraits de «  A l'Ouest blanchit la lune » éd. Folle Avoine

La fin d'un blog

     Impermanence et changement...    pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...